Brèves du bulletin Arkema Pierre-Bénite/Rhodia Saint-Fons du 21/09/09

Publié le par etincelle69

Rhodia organise la précarité

À Saint-Fons Chimie, la direction a de nouveau recours aux intérimaires, en particuliers aux ateliers sud. Officiellement, il s'agit de remplacer des absents alors que ces postes étaient vacants depuis plusieurs mois. En réalité, elle prépare les absences futures et espère bien avoir le maximum de contrats précaires dans les effectifs pour l'aider à faire aboutir son projet de fermeture. Car c'est bien le seul avenir que Rhodia propose, aux intérimaires comme aux embauchés.

 

Un concentré d'exploitation

Dans le groupe Arkema, les plans se suivent et pour l'usine de Carling, déjà frappée en juin dernier on parle à nouveau de 200 suppressions d'emplois. Un plan qui s'accompagnerait de 90 postes en moins dans la filiale Altuglas.

En fait, l'opération d'Arkema consiste à fermer un atelier pour augmenter la production des deux autres sites qui sortent le même produit en Italie. Manière de faire produire autant avec moins d'ouvrier.

Résultat : du chômage d'un côté et plus d'exploitation, des conditions de travail dégradées de l'autre. Tout l'inverse de ce qu'il faudrait : aucune suppression de postes et le partage du travail entre tous. Mais ça, seule la lutte commune des travailleurs pourra l'imposer.

 

Le début d'une mobilisation générale ?

Ce mercredi 23 septembre a lieu une grève dans toutes les usines d'Arkema. Une réaction à la nouvelle vague de suppressions de postes à Carling et à Bénouville. Depuis quelques années, ce sont des rafales de plans sans discontinuer qui touchent à tour de rôle chaque usine du groupe Arkema.

La politique de la direction est d'attaquer boîte après boîte pour isoler les travailleurs et éviter une grève générale de tous. Cette journée ne suffira pas à stopper la politique de restructuration du patron, mais en tout cas, elle ouvre la perspective d'une bagarre tous ensemble.

 

Grève à Rhodia Belle-Étoile ce mercredi

La CGT et la CFDT appellent à la grève (2h par poste reconductibles) ce mercredi à Rhodia Belle-Étoile. Ces débrayages sont organisés contre les suppressions d'emplois, en particulier à l'atelier Polaris où 8 postes sont concernés. C'est l'occasion pour les travailleurs de Belle-Étoile de montrer qu'ils ne veulent pas faire les frais du plan de compétitivité. L'occasion aussi de montrer que c'est uniquement par la grève, par l'action collective et déterminée des travailleurs, que nous avons une chance de faire reculer les patrons.

 

L’union fait la force

Le 17 septembre, devant la Bourse de Paris, des milliers de salariés d’entreprises frappées par les licenciements ont manifesté contre les fermetures et les destructions des emplois. Il y avait des travailleurs de Continental, de Goodyear Amiens, de Molex, de Philips, ou encore de Freescale, une entreprise d’électronique de Toulouse en grève depuis deux semaines. Il y avait aussi des cortèges d’ouvriers des usines de PSA Aulnay ou Mulhouse, venus avec des collègues d’entreprises sous-traitantes. Cette manifestation commune des entreprises en lutte n’est qu’une première étape, parce que c’est tous ensemble que les travailleurs peuvent défendre leur emploi, et pas boîte par boîte !

 

En grève contre la privatisation

Le gouvernement et la direction de La Poste se préparent à privatiser ses services : ils ont déjà supprimé 50 000 emplois depuis 2002, fermé 7 000 bureaux au nom de la rentabilité. Tout cela au détriment des usagers, notamment de ceux des agglomérations de province ou des banlieues défavorisées. Les postiers, qui subissent continuellement la dégradation de leurs conditions de travail, sont en grève le 22 septembre pour contrer cette politique désastreuse. Ils en appellent au soutien des usagers. Mais aussi des salariés des autres services publics – hôpitaux, écoles, transport…– touchés de plein fouet par les suppressions de postes.

 

En dérangement

Après 23 suicides en 18 mois et une nouvelle tentative la semaine dernière, le PDG de France Télécom n’a rien trouvé de mieux à dire qu’il fallait « mettre un point d’arrêt à cette mode ».

Depuis sa privatisation en 1997, l’entreprise est passée de 160 000 à 100 000 employés. Mutations et harcèlements continuent, pour dégraisser toujours. Alors, en parlant mode, c’est vrai qu’il y a des séquestrations de patrons qui se perdent…

 

Iran : la révolte continue

Vendredi des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Téhéran contre la dictature islamiste, bravant la répression, les passages à tabac et les arrestations. Pour se rendre populaire le président Ahmadinejad prétend lutter contre l’impérialisme occidental, mais c’est en paroles. Dans les actes, le régime mène une vraie guerre sociale contre les travailleurs iraniens : pas de droits pour les ouvriers dans les entreprises, des salaires dévorés par l’inflation, les profits du pétrole accaparés par les dignitaires du régime.

 

Exemple à suivre

Après 4 ans passés dans les bassins de natation, Laure Manaudou prend sa retraite... à l'âge de 22 ans. Et les commentateurs d'expliquer que si elle n'a plus envie de travailler, elle a bien raison de se retirer et de se consacrer à autre chose. On attend impatiemment la même analyse à propos des salariés du bâtiment ou de la SNCF. D'autant que, c'est bien connu, les records sont faits pour être battus.

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